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Officiellement, la réforme du reste à charge zéro ne devrait être appliquée qu’en 2021. L’organisme Harmonie Mutuelle vient cependant d’annoncer qu’en son sein, elle sera de rigueur dès le mois de juillet 2019. Près de 2 millions d’assurés membres sous un contrat individuel sont visés par ce changement.
Des cotisations exemptes de compensation
Harmonie Mutuelle prendra de l’avance sur tous ses concurrents sur le sujet de cette réforme. La première mutuelle de France vient d’officialiser son projet d’entrée en vigueur du reste à charge zéro pour juillet 2019 prochain. Comme la date de début communiquée était initialement en 2021, elle s’élance ainsi 2 ans à l’avance. Dans son communiqué, l’essentiel à retenir de ce privilège pour ses assurés se résume dans ses souhaits « mettre en œuvre intégralement les paniers de soins sans reste à charge dans ses réseaux conventionnés (5200 centres d’optique, 3500 centres d’audition, 3200 dentistes) ».
Ajoute-t-elle encore dans ses déclarations : « les adhérents d’Harmonie Mutuelle qui se rendront dans les enseignes des réseaux conventionnées pourront choisir parmi une gamme d’équipements dont le reste à charge sera nul ou maitrisé ». La réforme est, par conséquent, généralisée pour l’ensemble des centres de soins de Harmonie Mutuelle. Il y aura 4,6 millions d’assurés concernés qui jouiront d’une santé totalement prise en charge. Toutefois, il est à retenir que la réforme ne concerne que les adhérents contractuels individuels. L’annonce ne toucherait finalement que 2 millions de Français. Ce qui est sûr, ces membres particuliers bénéficieront des avantages de la réforme. En résumé dans le communiqué : « Pour les adhérents qui sont sur contrat individuel, il n’y aura pas de compensation sur les cotisations ».
Favoriser l’adhésion aux soins avec le reste à charge zéro
Le gouvernement est l’acteur principal dans l’instauration du reste à charge zéro. Le projet rentre en effet dans les mesures phares du président Emmanuel Macron lors de sa campagne. La réforme favoriserait les soins de qualité au sein de chaque établissement de santé, et éviterait des dépenses en plus lors de l’achat de certains articles comme des prothèses dentaires, auditives, des lunettes… Le but principal est, par conséquent, la limitation du renoncement aux soins. De plus, les soins cités auparavant sont les plus délaissés par les Français. Le site Ameli identifie, entre autres, que le domaine ophtalmologique se classe dans le top 3 de ces nécessités médicales oubliées par beaucoup de nationaux. Résultat, le reste à charge zéro exonéré par la réforme s’estimerait à 750 millions d’euros de quote-part pour le gouvernement sur les 1 milliard d’euros de coût total. Le reste reviendra aux organismes assureurs et la mutuelle santé pour retraité.